Pour la solennité de l’Annonciation 

« Une brève réponse de toi suffit pour nous recréer… »

 

« L’ange, lui, attend ta réponse, il faut qu’il retourne vers Celui qui l’a envoyé.
Nous attendons nous aussi (…)
Consens, nous sommes libres. Dans le Verbe éternel de Dieu nous avons tous été créés, hélas ! La mort fait son œuvre en nous.

Une brève réponse de toi suffit pour nous recréer, de sorte qu’à la vie, nous soyons rappelés.
Ta réponse, Adam l’implore, Abraham l’implore, David l’implore. Cette réponse, le monde l’attend.
Ne tarde plus, Vierge-Marie donne ta réponse. Ô notre Dame, prononce cette parole. Vois le Roi et Seigneur de l’univers, lui qui a désiré ta beauté désire avec non moins d’ardeur le « oui » de ta réponse.

A ton consentement, il a voulu suspendre le salut du monde. Tu lui as plu par ton silence, tu lui plairas davantage par ta parole. (…)

Réponds une parole, et accueille le Verbe, prononce ta propre parole et conçois le Verbe divin, émets une parole passagère, étreins le Verbe éternel.

Que tardes-tu ? Pourquoi trembles-tu ? Si ta réserve fut agréable à Dieu dans le silence plus nécessaire est maintenant l’accord de ta parole.

Lève-toi, cours, ouvre-lui, lève-toi par la foi, cours par l’empressement à sa volonté, ouvre-lui par ton consentement. »

 

Saint Bernard, Missus est, 4.
Icône de l’Annonciation peinte par le Père Omer de Ruyver de l’Abbaye de N.D de Scourmont.

 

Bernard de Clairvaux

St Bernard naquit au château de Fontaine près de Dijon en 1090. Tout jeune il était porté au recueillement et à la réflexion. Adolescent, sa forte personnalité se déclara : ayant décidé d’entrer à Cîteaux, il entraîna 30 compagnons à sa suite.

Il devint abbé de Clairvaux à 25 ans. Peu à peu sa
renommée s’étendit, son influence s’exerça partout.
Malgré ses importantes occupations, il écrivit de nombreuses lettres, des traités de
spiritualité, des commentaires de l’Ecriture et des Sermons liturgiques.
Il mourut en 1153.