Dieu n’exige de nous que simplicité au dehors et amour au-dedans.

En réalité, qu’ils sont faciles et simples les chemins de Dieu, lorsqu’on marche en esprit de confiance, le cœur libre et fixé sur lui. Les chemins du Seigneur sont simplicité ; son joug est doux et son fardeau léger.

S’il faut mourir au monde, c’est pour naître à Dieu, et dans les austérités d’une vie de silence et de solitude, il y a la douce joie d’un cœur qui trouve son bonheur dans la simplicité. Celui qui suit le Christ, le suit sur l’unique chemin de la croix ; en aimant la croix, j’estime que l’on obtient tout.

Dieu éclaire toujours le cœur de celui qui aime et qui cherche Dieu avec simplicité. Le chemin de la sainteté, je le vois de plus en plus simple. Il me semble plutôt à retirer des choses qu’à en ajouter ; il se ramène progressivement à la simplicité, plutôt qu’il ne se complique avec des choses nouvelles. Et à mesure que nous nous déprenons d’un amour désordonné, il me semble à moi, que nous nous rapprochons de plus en plus de l’unique amour, de l’unique aspiration de cette vie, de la véritable sainteté qu’est Dieu.

Raphaël Arnáiz Barón.

 

Raphaël Arnáiz Barón

Né le 9 avril 1911 à Burgos en Espagne, et après de études d’architecture à Madrid, il entre à la Trappe de San Isidoro de Dueñas, en janvier 1934.

Un diabète se déclare d’une façon foudroyante après son entrée. Il oblige le novice à quitter le monastère.
En janvier 1936, après une longue convalescence, il peut entrer de nouveau à San Isidoro, cette fois en qualité de simple oblat, car sa maladie ne lui permet pas de suivre les exigences de la Règle.

Il meurt le 26 avril 1936 après les souffrances de sa maladie.

Le mystère de cette vie, jusqu’au bout, aura été de se laisser conduire à travers les perplexités d’une vocation embrassée avec enthousiasme et sans cesse contrariée: par la maladie, par la guerre civile espagnole, par l’impossibilité de prononcer ses vœux monastiques.

Raphaël ne s’appartenait plus, il n’y a que « Dieu seul », le message fou de l’amour.